vendredi 6 mai 2011

Règles de navigation à voile et à moteur

Le jeu de la navigation

Voulez-vous jouer avec nous ?  C'est un jeu passionnant ... Il faut en connaître les règlements,  il ne faut pas tricher et jouer selon les règle de l'art ...Pré requis, être plaisancier ou vouloir le devenir : une partie du jeu s'adresse autant au plaisancier de voiles qu'aux fervents de moteur, ...
Accepter de ne pas passer outre les règlements du jeu, sinon le jeu ne pourrait plus exister …
D’abord je m’adresse à ceux qui se déplacent à moteur, valable autant pour les gens de moteur et de voile. 
En conflit de priorité …
Si deux bateaux sont en angle collision, … i.e., ils devraient se frapper s’il n’y avait pas de changement de direction … Que faut-il faire ?  Vous le savez probablement déjà,  celui qui voit le bateau à droite doit céder, tout le monde a un ’mononcle’ marin qui est allé en Europe, … et il vous aura dit que c’est comme en auto dans le vieux continent ! Si un bateau s’arrête subitement devant vous, vous ne devez pas lui rentrer dedans, vous devez toujours être en contrôle de votre embarcation … d’autant plus que s’il est arrêté subitement, c’est qu’il vient probablement de s’échouer et… Vous vous préparez à sortir d’une marina, un autre rentre, il est préférable de le laisser manœuvrer, bien qu’ici il pourrait avoir des exceptions. Vous croisez un autre bateau à moteur, vous passez à droite … Vous pourrez manœuvrer à gauche, mais vous devrez alors signaler à l’autre par deux coups de corne de brume.

Il devra vous répondre … Il ne vous répond pas ? Vous devez vraiment passer à gauche ? Cinq coups de corne de brume qui lui fera savoir que vous ne pouvez faire autrement. Il s’exécutera, évidemment s’il connaît la signalisation sonore. Surtout ne pas oublier qu’il s’agit d’un jeu et ne faut surtout trop se prendre au sérieux … Un jeu, oui ! Mais dans tous les jeux il y a des règles … Il y aurait beaucoup d’autres règlements à rajouter : à quelle distance d’une plage, d’un drapeau de plongé, des canots, la vitesse dans un port. Pas faire de vague à l’entrée d’une baie où sont mouillés d’autres bateaux, les autres joueurs ne voudraient pas voir leur verre de vin se renverser …Et j’en passe …
Le vent arrive au Roi-soleil de tribord, il est tribord amure

Maintenant passons à autre niveau … Faisons hisser les voiles aux amateurs de vent, ceux qui sont trop cassés pour se payer de l’essence … Là, les choses vont se compliquer … Imaginez qu’on a décidé que les bateaux à moteur devront leur céder le passage. i.e., changer leur course et passer à leur arrière, … Attention, à condition qu’ils acceptent toujours de jouer à ce jeu de navigation …

Certains vont dire, ils sont toujours dans le chemin, ils naviguent en zig zag , ils ne savent pas ou ils s’en vont, … Mais vous n’avez pas tout perdu les amis, les motorisés : les voileux sont bien avertis que dans un chenal balisé et étroit ils doivent comme tous les autres garder la droite même s’ils sont toutes voiles déployées …

Passons maintenant à ceux qui naviguent seulement à voile … Si vous pensiez que c’était difficile jusqu’à maintenant de maîtriser les règles du jeu, attendez voir …

Le vent arrive au Roi-soleil de bâbord, il est bâbord amure
Il faut d’abord  que ces amateurs sachent toute une gamme de mots compliqués qu’ils connaissent toutes sortes de positions digne du Kama Soutra … Il paraîtrait même qu’il faudrait même qu’ils sachent d’où vient le vent … A-t-on idée si son vent de tribord (de quoi?), il a priorité sur l’autre voilier  qui reçoit son vent de bâbord ( ça, c’est l’opposé de l’autre ! ) Là, on les voit le petit doigt en l’air, comme des scouts, tout humide (le doigt!), regarder à l’horizon, pour savoir d’où vient leur propulseur, … Ils se crient des bêtises, tribord amure ! ou est-ce bâbord armure ? Trop difficile à comprendre … Ce que nous savons, c’est que le doigt de scout se change souvent en doigt d’honneur ! On croirait, à les voire aller, ma foi, que c’est le vent lui qui mène ! Tenez, prenez cet autre exemple : deux voilier sont côte à côte et ils ont le vent venant de tribord. Ça va être encore la chicane : « Moi, je suis sous le vent, toi, tu es au vent … Je suis en position d’infériorité … C’est moi qui ai le droit de passage ! …» - « Non ! Non ! C’est moi, il faut que tu me laisses de la place, il n’y a pas d’eau ! …  La chicane est encore prise. « Et puis regarde l’autre il est dans le chemin, il pourrait s’enlever de là pour monter ses voiles !» Décidément les règlements se compliquent … Le voilier vent de travers (c’est vrai qu’ils sont toujours de travers), doit céder au voilier qui est au près (au près de qui ? de sa blonde ? …) Autrefois, les voiliers naviguait plus facilement vent arrière que de vent de côté et que tout près du vent … Comme le principe est de donner la chance au moins manoeuvrant, ils ont statué qu’il en serait ainsi. Mais aujourd’hui, les voiliers naviguent beaucoup mieux au près qu’aux allures portantes. Comme les amateurs de notre jeu aiment bien les vieilles traditions, les vieux règlements ont été préservés. Et tout le monde est heureux … Le voilier qui doit céder le passage doit signifier ses intensions de manœuvrer rapidement pour ne pas mettre celui qui a le droit de passage dans l’embarras. 

Et si on parlait de la nuit. Imaginez-vous donc que ceux qui naviguent à voile n’ont que leurs feux rouge et vert visibles d’en avant … Il fallait encore qu’ils soient différents des bateaux à moteur. Et oui, et cela pour que les motorisés sachent qu’ils doivent leur céder le passage … Mais consolez-vous, messieurs les cruisers, ils ont une lumière blanche visible en tout temps à l’arrière de leur embarcation. Et puis quand ils baissent leurs voiles, ils doivent comme vous, avoir une lumière blanche visible sur 360* comme vous. Heureux ?
Et puis, quand tout le monde est à moteur, le jeu des couleurs commence : quand on se croise face à face, il faut bien observer les lumières rouges ou vertes  des autres. Quand on voit une lumière verte on peut passer parce que l’autre voit une lumière rouge et il sait qu’il doit céder… Et vice versa. C’est tellement le fun, on se croirait en ville : il y a même des lumières qui clignotent des rouges, des vertes … Ouf ! Et j’en oubliais les blanches, plutôt fixes celles-là. Certaines clignotent 3 coups, d’autres, 4, … Décidément ils auraient pu se faire une idée … Quand je pense à mon vieux père qui était daltonien … Je me demande bien comment il faisait pour remonter le fleuve.
Puis imaginez-vous donc que même arrêtés, il faut encore avoir une lumière d’ancrage au cas où quelque hurluberlu arriverait dans votre petite baie tranquille en pleine nuit. A-t-on idée de naviguer la nuit ?
Tant d’autres normes de sécurité viennent s’ajouter dans notre petit jeu qu’il a fallu que quelques savantes organisations nautiques montent des cours de plusieurs semaines pour expliquer tout cela. Ils ont même rajouté la sécurité personnelle.
Les gilets de sauvetage, types d’ancres, lecture de cartes, l’instrumentation électronique, … Il ne s’agissait pas ici de dresser une liste exhaustive de toutes les règles et de ce qu’il faut éventuellement savoir avant de naviguer, mais bien d’inciter les plaisanciers à prudence.
La plaisance est une activité agréable et tout le monde devrait s’amuser à la pratiquer avec un souci de sécurité.
Pour plus détails :
Louis Charbonneau pour communiquer avec moi violeevasion@yahoo.ca



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